s'ouvre la nuit
La Balise - Philharmonie de Paris

Une plongée au cœur de la vie nocturne de la Philharmonie de Paris, de ces habitants et des sons qui la peuplent une fois les portes fermées. Une errance dans ce labyrinthe de couloirs vides, de résonances en résonances jusqu’au coeur de la nuit.
C’est l’expérience sonore que vont vivre quatre preneurs de son, qui décident de se faire enfermer le temps d’une nuit de tempête dans la Philharmonie, de l’instant où la dernière note de musique résonne jusqu’au moment ou la grande salle Pierre Boulez, cet écrin dédié à la musique, en devient alors l’endroit le plus silencieux. Un paysage inconnu de sons et de voix s’éveille alors, mystérieux et fantomatique, au limites de l’audible…
Et pour écouter ce silence, parfois les oreilles ne suffisent plus.

Réalisation : Antoine Richard
avec Madina Gomis, Samuel Robineau et Johan Silvy-Leligois
Enregistrements : Antoine Richard, Madina Gomis, Samuel Robineau et Johan Silvy-Leligois
Avec les voix des membres du personnel de la Philharmonie : Christophe Rosenberg, Olivia Falzi, Benoit Francois, Judite Da Mota, Guillaume Clausse, Valentin Durand, Thomas Salgado, Technicien Fantôme et de Madina Gomis, Samuel Robineau, Johan Silvy-Leligois, Antoine Richard et Christina Furtado Monteiro
Musique originale : Thomas Bloch sur son Harmonica de verre
Montage et mixage : Antoine Richard, Samuel Robineau

Remerciements : Karine Lebail, Sophie Simonot, Thomas Guillaud Bataille, Elise Picon, Eric Jouvenet, Marc Moisy, Hervé Pareux, Tristan Saunier, Thierry Maniguet, Nourredine Lamara, Alexandre Girard-Muscagorry, Sophie Valmorin, les équipes techniques, administratives et d'accueil de la Philharmonie et Engie Cofely

Partenariats : LOM Microphones, Slovakia
À l’invitation de La Balise, l’auteur et réalisateur sonore Antoine Richard a proposé une création autour du thème des « spectres de la Philharmonie ». Avec 3 apprentis réalisateurs sonores, ils ont passé une semaine intensive d’écriture radiophonique et de prise de son, à la recherche d’histoires et de matières sonores, qui pourraient raconter les « dessous fantomatiques » de la Philharmonie de Paris. En se concentrant sur la vie nocturne du bâtiment et ce qui s’y passe, lorsque la musique quitte les lieux, sur les sonorités, les visages, les voix qui peuplent alors ses salles vides et ses interminables couloirs. Menant à la fois une exploration sensible à la recherche de sons étranges et une approche plus naturaliste avec les personnes rencontrées sur place, la nuit, ils ont cherché à créer une forme sonore à mi-chemin entre documentaire et rêverie poétique.
Les rencontres furent multiples : personnel d’entretien, agents de sécurité incendie et de protection, techniciens de spectacle, personnes travaillant dans les bureaux, les studios de répétition ou le restaurant du foyer des artistes… Et les lieux visités aussi ! Plongeant dans les profondeurs du bâtiment, ils arpentèrent les zones techniques invisibles au public, aux sonorités étranges comme la chaufferie, l’espace de traitement des eaux, les immenses couloirs bétonnés, les fondations dans lesquelles la roche est encore apparente… Si la musique n’a pas été au cœur de ce travail de prise de son, ils ont malgré tout proposé au musicien Thomas Bloch de venir jouer l’un de ces instruments étranges dont il est l’interprète : l’Harmonica de verre. Durant quelques heures, ils ont ainsi pu explorer avec lui les sonorités fantomatiques (dont la légende dit qu’elles rendaient fou), qui hantent maintenant cette pièce sonore.
A l’issue de cette semaine d’enregistrement, chacun est reparti avec l’ensemble des prises de son, avec comme mission de monter un fragment de « S’ouvre la nuit ».
Antoine Richard s’est enfin chargé de donner une cohérence sensible et formelle à l’ensemble, un essai radiophonique collectif comme une plongée au cœur du silence d’une Philharmonie nocturne, rêvée par 4 preneurs de sons.
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